Lundi 25 octobre 2021, RTE (Réseau de transport d’électricité) a présenté son étude sur le futur énergétique 2050. Que doit-on retenir de cette présentation ?

Rappelons que cette étude est basée sur :

  • 2 ans de travail
  • 40 réunions de concertation avec 120 organisations
  • 4 000 réponses à la consultation publique
  • 6 scénarios de production et 3 scénarios de consommation à l’étude
  • Un modèle qui simule le fonctionnement du système électrique à l’échelle européenne chaque heure de chaque année pendant 30 ans
  • 200 chroniques météo issues du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) testées à chacune de ces heures
  • RTE a ainsi défini trois scénarios dits «M», prévoyant de développer un système électrique 100% énergies renouvelables d’ici 2050 ou 2060, et trois autres dits «N», intégrant un mix entre énergies renouvelables, nucléaire « historique » et « nouveau » nucléaire.
  • Le scénario «M0» prévoit une sortie complète du nucléaire en 2050, permettant l’atteinte d’un 100% renouvelable composé de 36% de solaire, 31% d’éolien offshore, 21% d’éolien terrestre, 9% d’hydraulique et un peu d’énergies marines et de biomasse.
  • Le scénario suivant, «M1», prévoit un système 100% renouvelable à partir de 2060 mais en conservant 16 gigawatts de «nucléaire historique» jusqu’à cette date pour assurer la transition énergétique.
  • Le troisième scénario énergies renouvelables, dit «M23», prévoit de «massifier le développement des renouvelables via de grands parcs éoliens sur terre et en mer et de grandes centrales solaires en cherchant à minimiser les coûts et à privilégier les technologies les plus performantes et les zones les plus rentables. On aboutirait à 23% de solaire, 31% d’éolien en mer, 21% d’éolien terrestre en conservant jusqu’à 16 GW de nucléaire en 2050.
  • Le premier scénario N, dit «N1», prévoit la construction de 8 nouveaux réacteurs EPR (European Pressurized Reactor) pour 13 GW qui viendrait s’ajouter à 16 GW de «nucléaire historique», à savoir des centrales actuelles prolongées à cinquante ans voire soixante ans de durée de vie. On arriverait ainsi à 27% d’atome, 24% d’éolien en mer, 20% de solaire et 17% d’éolien terrestre.
  • Le deuxième scénario nucléaire prévoit lui 14 nouveaux EPR construits sur les centrales existantes. On arriverait ainsi à 38% d’atome dans la production d’électricité en 2050, donc 24% de « nouveau nucléaire ».
  • Le dernier des scénarios tablerait sur 14 nouveaux EPR, mais aussi des petits réacteurs «SMR» (small modular reactor), et le maintien de 24 GW de «nucléaire historique» représentant 50% d’électricité d’origine nucléaire au milieu du siècle et au-delà.
  • Il apparait comme une évidence, quel que soit le scénario choisit, que la puissance d’énergie éolienne devra augmenter significativement d’ici 2050, au moins par 2.